Aux sources du Canal du Midi

Sorèze, la jolie cité aux façades à pans de bois soutenues par leurs encorbellements existe depuis la création de l’impressionnante abbaye-école fondée par les Bénédictins il y a maintenant près de treize siècles !

Souvent détruite, toujours remaniée, embellie, agrandie, elle est, avec son parc de 6 hectares, plus vaste que la petite ville qui s’y adosse et qu’elle traverse du nord au sud. Au coeur de la cité, le clocher Saint-Martin surplombe les anciennes maisons qui accueillent de nombreux artistes et artisans d’art. Le long de la rivière, un très beau lavoir des débuts du XX^ème siècle se laisse admirer, à quelques pas de l’Office de Tourisme.

Non loin du Musée du Verre, un musée abritant une collection exceptionnelle de verres à boire et d’objets décoratifs. Installé dans les anciens hospices de la ville, il expose des centaines de pièces dont les plus anciennes remontent à l’Antiquité.

Ses toits de tuile rouge, ses halles, son beffroi, ses rues tracées au cordeau sur un plan en damier, Revel est une bastide, une « ville nouvelle » du XIV^ème siècle, créée par un décret de Philippe VI de Valois en 1342. Longtemps prospère, elle a connu, au XVI^ème siècle, l’âge d’or du pastel puis celui de la soie au XVIII^ème avant de devenir la ville du bois au XX^ème siècle, réputée pour le talent de ses artisans marqueteurs. Au centre de la bastide, le musée du Bois et de la Marqueterie consacre le travail de ses artisans anciens et contemporains. Autour de la place centrale, les halles, très vastes, dont les origines remontent au XIV^ème siècle, accueillent chaque samedi matin tous les gourmets de la région attirés par un marché de producteurs classé parmi les plus beaux de l’Hexagone. Elles sont surmontées d’un beffroi qui se visite les jours de marché (ou les autres jours sur réservation à l’Office de Tourisme) offrant une vue magnifique sur la montagne Noire, la plaine lauragaise et la géométrie des rues de la bastide bordées de maisons à colombages ou aux façades en encorbellement datant de différentes époques.

Comment sont alimentés les 240 km du canal de Midi reliant l’étang de Thau à Toulouse ? Par l’eau des ruisseaux et des petites rivières de la Montagne Noire. Des eaux apprivoisées par d’innombrables ouvrages pensés par Pierre-Paul Riquet, l’inventeur, le concepteur et le réalisateur de ce monument classé au Patrimoine mondial de l’Humanité par l’Unesco. Tout commence à la Prise d’Alzeau, première source du canal, enfouie dans la forêt de Ramondens. C’est d’ici que part la rigole de la Montagne. Aux Cammazes, un long tunnel de 123 mètre de long, la Voûte de Vauban, permet à la rigole de poursuivre son chemin jusqu’au barrage de Saint-Ferréol. Rendez-vous des baigneurs et des véliplanchistes, la station balnéaire est aussi l’endroit idéal pour comprendre la complexité du canal du Midi. Rendez-vous au Réservoir, un espace-découverte installé au bord du lac avant de suivre la rigole de la Plaine qui amène l’eau de Saint-Ferréol au Seuil de Naurouze, là où se séparent les eaux entre Atlantique et Méditerranée.