Narbonne Méditerranée

Chef d’œuvre de l’art gothique européen du 14^e siècle, la cathédrale Saint-Just et Saint- Pasteur est l’un des projets architecturaux les plus ambitieux du 13^e siècle. Construit entre 1272 et 1340, cet édifice affiche aujourd’hui un chœur unique dont les voûtes s'élèvent à plus de 40 mètres de haut. Soit, la quatrième plus haute cathédrale de France ! Classée Monument Historique en 1840, elle se distingue en outre par son cloître aux vingt-et-unes croisées d’ogives, et par sa chapelle axiale Notre Dame de Bethléem flanquée d’un retable en pierre polychrome du 14^e siècle, comptant parmi les plus riches d’Europe. Appuyée contre les remparts de la prestigieuse Cité archiépiscopale, elle n’en demeure pas moins l’un des monuments les plus représentatifs du style gothique du Midi de la France. La salle du Trésor, ancienne salle capitulaire également appelée salle acoustique, propose une riche et précieuse collection d'objets liturgiques, ivoires, orfèvreries et tapisseries.

Organisé de part et d’autre de la ruelle pavée du passage de l’Ancre, le Palais des Archevêques était relié au cloître gothique, à la cathédrale Saint-Just et Saint-Pasteur et formait une résidence prestigieuse et fortifiée. Au cœur de la cité médiévale, sa façade et ses tours, dont le donjon Gilles Aycelin, dominent l’actuelle place de l’Hôtel de Ville. Le Palais Vieux, d’origine carolingienne, est actuellement en cours de restructuration à la faveur des collections médiévales ; il conserve la plus ancienne tour de Narbonne (Tour de Théodard) et un plafond peint exceptionnel du XIII^e siècle. Le Palais Neuf, outre l’Hôtel de Ville aménagé depuis le XIX^e siècle, précède l’installation du premier pape en Avignon au XIV^e siècle, date de la construction du Donjon Gilles Aycelin (1290 – 1311). Il abrite dans les prestigieux appartements des archevêques, de très riches collections d’art de la Ville de Narbonne.

Situé le long du canal de la Robine, le bâtiment a été construit par l’architecte Norman Foster, auteur du viaduc de Millau ou encore de l’ombrière du Vieux-Port à Marseille. L’élément central du musée est un mur monumental de 72 mètres de long et 10 mètres de haut, constitué des célèbres bas-reliefs antiques de Narbonne.

Le musée propose une série d’expériences : expositions temporaires, ateliers, projections de films, découvertes des réserves du musée, visite des chantiers de fouille sur le territoire… Ses jardins, accueillent des événements et des spectacles de plein-air. Le musée dispose également d’une librairie-boutique et d’un restaurant. Narbo Via est également un pôle de recherche archéologique. Il dispose à ce titre d’un atelier de restauration et d’un auditorium de 200 places qui accueille des conférences et des colloques.

Classées monument historique en 1961 et ouvertes au public depuis 1976, les galeries de l’Horreum représentent le seul monument antique encore visible à Narbonne, avec les vestiges archéologiques du Clos de la Lombarde. Ces galeries souterraines, à 5 mètres sous le sol actuel, redécouvertes dans les années 1930, datent du 1^er siècle avant J-C. Elles sont composées de couloirs desservant une série de pièces exiguës et constituent les fondations d’un bâtiment qui devait probablement servir d’entrepôt (Horreum en latin) de marchandises alimentaires.

Amphoralis à Sallèles d’Aude est un musée qui surplombe les fouilles archéologiques d’une fabrique antique de poteries. Il constitue un ancien atelier de production d’amphores gauloises, mis à jour en 1976. On y découvre également un très agréable jardin respectant les unités de mesure romaine. Il est divisé en cinq zones affectées à l’alimentaire, le condimentaire, le médicinal, l’ornemental et l’artisanal.

Ce trésor du Moyen âge est l’une des plus grandes abbayes cisterciennes de France. Elle est située au cœur du Massif de Fontfroide constitué de 4 000 hectares de nature. Fondée en 1093 par quelques moines bénédictins, l’Abbaye se rattache en 1145 à l’Ordre de Cîteaux. Durant la Croisade contre les Albigeois, elle s’est affirmée comme un bastion de l’orthodoxie catholique face au catharisme. Après le dernier départ des moines en 1901, Gustave et Madeleine Fayet la rachètent en 1908 et la restaurent.

Outre le bâtiment remarquable, les jardins en terrasses implantés sur les collines sont labellisés Jardins Remarquables et refuge Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO).

Patrimoine mondial de l'Unesco, le hameau de 500 habitants est comme posé sur le Canal du Midi : lorsque Pierre-Paul Riquet a creusé le canal au 17^e siècle, il décide de créer un port, une halte fluviale à cet endroit. Connu, pour la beauté de ses bâtisses du 17^e siècle, Le Somail, très animé l’été, accueille une bibliothèque dotée d’une collection exceptionnelle de livres anciens, une épicerie, des bateaux à louer et quelques lieux de restauration. À l’office de tourisme, une exposition sur l’histoire de la couchée et du port du Somail, et sur celle des trois canaux de la Narbonnaise, classés Patrimoine Mondial de l’Humanité est visible toute l’année.